Comme ce qui peut concerner la non utilisation de systèmes et de logiciels libres par des associations qui prétendent défendre pour la plupart dans leurs statuts, des valeurs éthiques ou de participer à l’émancipation de leurs membres (Éducation Populaire…), je ne peux que constater que les acteurs associatifs et culturels ne semblent pas s’inquiéter de leur soumission à des décisions de la part des GAFAM’s qui vont à l’encontre de leurs valeurs.
Cette soumission aux systèmes de communication privés me semble incongrue alors que d’autres acteurs s’évertuent à proposer des solutions plus en adéquation avec les valeurs défendues ou prétendues d’un certains nombre d’associations, mouvements, lieux et événements culturels, fédérations, réseaux, institutions, syndicats et organismes du secteur culturel ou associatif, à quelques exceptions près.
Veilleur depuis longtemps, j’ai, bien avant la montée en puissance ou ingérence des réseaux sociaux, trouvé dans la veille via les flux RSS une facilité à suivre le flot d’informations en continu, tout en pouvant sélectionner mes choix de lecture ou de partage à l’intention des personnes qui s’intéressent aux mêmes thématiques que moi.
Il fut un temps ou il était possible de suivre l’actualité des publications via un flux RSS d’une page Facebook, d’un fil Twitter devenu X et d’autres usagers de plate-formes privées grâce à différents outils permettant de s’abonner aux RSS. Ce temps est révolu depuis déjà longtemps, et les GAFAM’s n’ont pour objectif que d’enfermer leurs usagers dans leur système de communication et les contraintes qu’elles imposent.
Je ne peux donc qu’inviter les acteurs associatifs ou culturels à s’emparer de cette question pour réinterroger leurs choix de communication et les mettre en accord avec leurs valeurs.
Il ne s’agit pas pour moi d’interférer dans les politiques de communication de ces acteurs mais de les inviter à se poser les questions sur leurs choix et les conséquences parfois à long terme d’être associé à des sociétés commerciales qui n’ont d’intérêt que leurs propres intérêts, le plus souvent économiques et plus récemment politiques et des effets sur nos sociétés.
La première mesure qui me semble être pertinente et ne demande pas de prouesses technologiques est la mise en place sur les sites internet des acteurs concernés, d’un flux ou de flux RSS permettant aux internautes de s’abonner à leurs informations sans être contraint de souscrire aux services « gratuits » des GAFAM’s pour s’informer.
Il est pour moi difficilement concevable que les acteurs associatifs et culturels ne transitionnent pas à leur rythme vers des solutions de communication numériques qui s’émancipent des sociétés commerciales GAFAM’s et n’emprisonnent pas leurs adhérents, usagers, et globalement les internautes dans des systèmes qui vont à l’encontre de leurs valeurs. Il est aujourd’hui temps d’investir d’autres possibles et d’opter pour des réseaux de communication respectueux de la vie privée et des libertés.
S’engager pour la souveraineté numérique est un choix politique.